La Ville de Bandol lance un projet ambitieux visant à offrir à ses habitants un complexe sportif et de loisirs moderne, tout en libérant l‘espace nécessaire au réaménagement du front de mer.
Un retour aux sources
C’est en effet sur ce site que le terrain de football était historiquement implanté, du début des années 1940 jusqu’au milieu des années 70, avant la construction de la route départementale RD559 et du rond-point Alphonse Juin. Abandonné ensuite et victime de décharges sauvages, ce site, pourtant exceptionnel, a été dégradé et laissé en friche.
Un site complexe
Les contraintes du terrain sont nombreuses : zone inondable sur une grande partie du site, proximité du puits de captage d’eau potable de Bourgarel… De nombreuses études ont donc été réalisées : sondages, analyses, diagnostic écologique, étude de vulnérabilité du site, simulation hydraulique, dossier Loi sur l’Eau, étude « Cas par Cas“… et ont permis la validation de la faisabilité par les autorités environnementales de ce grand projet.
Malgré ces contraintes, le site offre l’opportunité d’aménager des constructions en marge de la voie existante, sans porter atteinte à la végétation ni à la zone d’expansion du Grand Vallat en cas de crue. Réinvestir ce site permet à la Commune de se le réapproprier pour le sécuriser et le pérenniser.
Un projet architectural
Le projet prévoit la construction de deux bâtiments et d’un terrain sportif :
- Une salle polyvalente d’environ 200 m² pour les rencontres associatives locales, équipée d’un office.
- Un bâtiment sportif avec tribunes couvertes de 200 places, comprenant 4 vestiaires et des locaux associés.
- Un nouveau terrain de jeu en pelouse synthétique, dédié à la pratique du football et du rugby, accessible aux associations sportives et aux écoles.
- Des stationnements aménagés le long de la route du Beausset, avec des espaces dédiés aux deux-roues et aux mobilités électriques.
Sur ce site verdoyant et presque sauvage, le projet s’inspire de la nature et propose une intervention graphique et minimaliste. Le parti pris architectural consiste à travailler le projet comme une ligne paysagère qui accompagne la voirie existante au creux de la colline et redessine l‘horizon du site. La toiture, formée de plis, avec ses tons bruns évoque le contexte végétal et minéral du site afin de s’intégrer harmonieusement dans l’environnement.
Le montant global des travaux envisagé est estimé à plus de 5 millions d‘euros.
La maîtrise d’œuvre de ce projet a été attribuée à l‘atelier NAOM. Le permis de construire a été obtenu avec un démarrage prévisionnel des travaux prévu pour le premier trimestre 2025, avec une fin estimée au premier trimestre 2026.